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Plaintes concernant les services d’urgence hospitaliers

Les délais, la mauvaise communication et le manque de sensibilité faisaient partie de la hausse de 17 % des plaintes concernant les services d’urgence par rapport à l’année précédente.

Illustration colorée de chemins en carreaux en dégradé de bleu ombré, de vert, de jaune et d’orange sur un fond bleu foncé, avec un ambulancier poussant une civière d’ambulance.

Le problème en 2021-2022

Dans notre rapport annuel de 2021-2022,1, l’Ombudsman des patients a mis en lumière les pressions exercées sur les services d’urgence de l’Ontario et leurs répercussions sur les expériences des patients. Nos recommandations portaient sur l’importance de la communication avec les patients et les aidants, notamment :

  • fournir autant d’information que possible sur les délais d’attente prévus;
  • indiquer à qui les patients doivent s’adresser s’ils ont des questions urgentes ou si leur état de santé évolue durant leur délai d’attente;
  • renseigner les patients ayant des besoins non urgents sur les substituts aux soins d’urgence;
  • expliquer la politique de l’hôpital sur les conditions d’accès au service d’urgence pour la famille et les aidants de patients vulnérables et s’assurer que les membres de la famille savent à qui s’adresser s’ils ne sont pas autorisés à rester; et
  • écouter les patients et les membres de leur famille avec bienveillance et courtoisie.

Le problème en 2022-2023

En 2022-2023, l’Ombudsman des patients a reçu plus de 350 nouvelles plaintes sur les expériences dans les services d’urgence hospitaliers, soit une hausse de 17 % par rapport à 2021-2022.

Ces plaintes reflétaient le plus souvent des préoccupations quant aux délais, à la qualité des évaluations, des diagnostics et du traitement, au manque de communication, de sensibilité et de bienveillance, mettant en lumière la pertinence des anciennes recommandations. Les patients et les aidants ont souvent indiqué des problèmes concernant les processus de triage au service d’urgence et le sentiment que leurs symptômes et leurs problèmes de santé n’étaient pas pris au sérieux; certains ont même signalé avoir fait l’objet de moqueries ou s’être fait crier dessus. Il est inquiétant de constater le nombre croissant de plaintes concernant des problèmes de santé graves qui n’ont pas été diagnostiqués ni traités, forçant les patients à obtenir des soins ailleurs ou ayant de graves conséquences, y compris le décès de certains patients.

En parallèle, la pression exercée sur le personnel des services d’urgence n’a jamais cessé depuis la déclaration de la pandémie de COVID-19 en 2020. À cette pression, sont venues s’ajouter au cours des trois dernières années des pénuries de personnel et une hausse des violences sur le lieu de travail2. Des études récentes ont également mis en lumière la forte augmentation des cas de dépression, d’épuisement professionnel et d’usure de compassion chez les fournisseurs de soins de santé des services d’urgence3. Ces études présentent l’importance critique de mettre en place des programmes d’évaluation régulière et de renforcement de la résilience du personnel des services d’urgence comme un impératif éthique et une nécessité opérationnelle.