Problème 2/3
L’Ombudsman des patients a traité plus de 400 plaintes concernant les services de santé mentale et de toxicomanie en 2023-2024.
Cela représente environ 10 % de toutes les plaintes; près de 90 % des plaintes concernaient les soins de santé mentale dans les hôpitaux.
Les autres portaient principalement sur des services qui ne sont pas de la compétence de l’Ombudsman des patients, notamment les problèmes liés aux soins primaires, aux soins spécialisés prodigués par des psychiatres, ainsi qu’aux programmes et services de santé mentale communautaires et de toxicomanie.
Deux tiers des personnes qui ont contacté l’Ombudsman des patients concernant les soins de santé mentale et de toxicomanie étaient des patients qui exprimaient des préoccupations ayant trait à leurs propres soins. Le tiers restant provenait principalement de plaintes reçues de membres de la famille des patients, exprimant souvent des inquiétudes quant au fait de ne pas être impliqués dans l’élaboration du plan de soins du patient et de son renvoi à la maison. C’était une préoccupation particulière si le plan de congé impliquait que le patient retourne au domicile du membre de la famille, surtout lorsque le patient avait des antécédents d’automutilation ou d’agression physique (voir le résumé de l’enquête intitulé « Renvoi à la maison d’un jeune vulnérable »).
D’autres caractéristiques de plaintes concernant les services de santé mentale et de toxicomanie :
23 % impliquaient des préoccupations concernant les admissions involontaires*
*notamment des désaccords avec les évaluations, les choix de médicaments et les privilèges (l’accès aux douches, l’accès aux téléphones).
16 % ont exprimé des préoccupations concernant les soins dans les services d’urgence.
14 % des personnes ont signalé des renvois à la maison dangereux ou mal planifiés.
14 % ont exprimé des préoccupations selon lesquelles l’idéation suicidaire ou les risques des patients n’ont pas été adéquatement pris en compte, ou que le patient s’est suicidé peu de temps après son renvoi à la maison.
11 % ont décrit l’utilisation de la force par la sécurité de l’hôpital.
7 % des plaignants ont signalé que des problèmes médicaux, parfois graves, n’ont pas été correctement évalués, car ils étaient attribués aux problèmes de santé mentale du patient.
5 % ont décrit une utilisation prolongée ou injustifiée de contraintes physiques ou chimiques.
Plusieurs préoccupations portaient sur les évaluations cliniques et la prise de décision, et nécessitaient des renvois aux ordres réglementaires des professions de santé. Dans certains cas, les patients et les aidants cherchaient une compensation financière ou des mesures punitives en lien avec leurs plaintes, et nous les avons orientés vers des ressources gratuites de soutien juridique afin de leur permettre d’obtenir des conseils sur leurs options légales. Dans environ 10 % des cas de soins de santé mentale, les plaignants n’ont pas pu être joints pour un suivi ou ont choisi de retirer leurs plaintes après le premier contact avec l’Ombudsman des patients.
En plus de notre travail de résolution des plaintes individuelles, le l’Ombudsman des patients continuera de surveiller les plaintes concernant les expériences des patients et des aidants avec les services de santé mentale et de toxicomanie afin d’identifier les tendances et de repérer les possibilités d’amélioration de l’équité.