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Problème 2/5

Suivi sur la santé des femmes et les soins obstétriques et gynécologiques

Au cours des deux dernières années, l’Ombudsman des patients a surveillé les tendances en matière de plaintes liées aux soins obstétriques et gynécologiques. Ces plaintes incluent des problèmes comme les soins prénataux et postnataux, les complications de la grossesse et les fausses couches, les agressions sexuelles, les soins du cancer et les retards de diagnostic, ainsi qu’une mauvaise communication et un manque de sensibilité au moment de l’accès aux soins.

Illustration de deux bulles de dialogue, chacune avec des personnes différentes à l’intérieur. Bulle du haut : Femme enceinte regardant vers le sol avec une main sur son ventre et l’autre sur son visage, en compagnie d’un professionnel de la santé touchant son bras. Bulle du bas : Mère tenant son bébé et le regardant avec un sourire.

En 2024-2025, l’Ombudsman des patients a identifié 168 plaintes liées aux soins obstétriques et gynécologiques, ce qui représente une augmentation de 29 % par rapport à ce que nous avons observé l’année dernière.

La majorité des plaintes concernaient des organismes de santé dans notre administration (87 %); les deux secteurs avec le pourcentage le plus élevé étaient les hôpitaux publics (70 %) et les centres communautaires de chirurgie et de diagnostic (15 %). De même, nous avons observé une petite portion de plaintes non juridictionnelles (13 %), dont la majorité concernait les soins primaires (7 %), les soins spécialisés (2 %) et d’autres types de soins (4 %).

Expérience du patient

Un médecin de famille a aiguillé une patiente vers une clinique d’échographie et d’imagerie pour une échographie abdominale et pelvienne. Conformément aux procédures, seul le rapport de l’échographie abdominale a été envoyé au médecin de famille. Après que le médecin de famille et la patiente ont fait un suivi avec la clinique, on leur a dit que la patiente n’avait pas subi la partie pelvienne de l’examen.

Après plusieurs semaines de suivi supplémentaire, la clinique d’échographie a retrouvé le rapport de l’échographie pelvienne et a dit qu’elle le fournirait dans une semaine. Deux semaines plus tard, le médecin de famille a reçu le résultat, qui ne notait rien d’anormal. En raison du processus et de la communication incohérents, le médecin de famille a fait un aiguillage vers un autre site pour refaire l’examen, ce qui a finalement révélé des problèmes nécessitant des examens supplémentaires.

Ce que nous avons fait

Le spécialiste de règlement rapide a collaboré avec la clinique pour traiter les préoccupations relevant du mandat de l’Ombudsman des patients; les préoccupations liées à la compétence des professionnels de la santé travaillant dans la clinique ont été renvoyées aux ordres professionnels de la santé appropriés.

Après avoir examiné la situation avec l’Ombudsman des patients, la clinique a modifié la façon dont les images sont présentées au radiologue afin de s’assurer qu’il examine toutes les échographies qui avaient été demandées. De plus, la clinique a présenté des excuses pour le retard dans la communication des résultats et a fait des efforts pour améliorer les processus de communication à l’avenir. La clinique a également veillé à ce que le personnel soit formé à la réception, à la gestion et à l’escalade des préoccupations des patients.

De nombreuses plaintes concernaient des difficultés à obtenir des soins appropriés ou en temps opportun pendant la grossesse et l’accouchement. Dans certains cas, des patientes ont quitté leurs hôpitaux locaux pour se rendre dans d’autres hôpitaux plus éloignés à la recherche de meilleurs soins, y compris des patientes qui ont quitté le service d’urgence en raison de complications de grossesse parce qu’elles avaient l’impression de ne pas être entendues, que leurs préoccupations étaient minimisées ou non entièrement reconnues. Pour certaines de ces patientes, cela a entraîné des retards dans la réception des soins, des diagnostics erronés qui ont entraîné d’autres complications, voire des pertes de grossesse. De nombreuses plaintes ont également soulevé des préoccupations concernant le manque d’attention et de soutien adéquats pendant et après l’accouchement, y compris le fait d’obtenir un congé prématurément ou sans soins de suivi. Ces lacunes dans les soins soulignent la nécessité d’améliorer les soins axés sur la patiente et les soins tenant compte du traumatisme pour les patientes qui sont enceintes et qui accouchent.

En plus de ces défis, de nombreuses patientes ont trouvé difficile d’accéder aux tests diagnostiques et ont signalé des temps d’attente excessifs pour des tests cruciaux comme les échographies et les mammographies, ainsi que la nécessité de naviguer dans des processus de réservation et d’aiguillage complexes. De nombreuses patientes ont également rencontré des retards dans l’obtention des résultats des tests, ce qui a contribué à leur faire manquer des occasions de traiter leur état tôt et à rendre leur traitement plus compliqué en fin de compte.

Des recherches récentes ont souligné que les expériences de soins de santé des femmes ont été marquées par un manque d’empathie et, dans certains cas graves, ont entraîné des complications de santé importantes ou un stress émotionnel grave ¹. De plus, une enquête auprès des étudiants en médecine a révélé que seulement la moitié des résidents en médecine pratiquaient des soins tenant compte des traumatismes ².

Expérience du patient

La plaignante a accouché par césarienne dans un grand hôpital universitaire et a éprouvé de graves complications postopératoires. Elle a signalé que les médecins résidents ne l’écoutaient pas lorsqu’elle décrivait les symptômes qu’elle éprouvait après la chirurgie et qu’en conséquence, ils n’ont pas reconnu ce qui se passait jusqu’à ce que d’autres complications surviennent. La plaignante a noté un manque de coordination entre l’équipe de soins et elle a reçu des messages contradictoires et des renseignements incohérents.

Ce que nous avons fait

Bien que la compétence de l’Ombudsman des patients ne nous permette pas d’examiner la conduite ou la compétence des professionnels de la santé réglementés, y compris des résidents en médecine, nous avons pu examiner le processus de l’hôpital en réponse à la plainte, ainsi que les processus internes liés aux incidents impliquant la qualité des soins et la sécurité. En plus de parler avec la plaignante et le directeur des relations avec les patients de l’hôpital, le spécialiste de règlement rapide a examiné les dossiers fournis par les deux parties.

Les dossiers indiquaient qu’un examen approfondi avait été effectué par l’hôpital, incluant le chef de l’obstétrique et de la gynécologie. L’examen a conduit à un changement à l’échelle de l’organisme concernant ses procédures liées aux césariennes. L’hôpital désigne maintenant un résident pour servir de personne-ressource afin d’améliorer la coordination des soins et la communication pour les patientes complexes. Le spécialiste de règlement rapide a conclu que l’hôpital avait réagi de manière appropriée après l’incident, avait communiqué les résultats de son examen avec la plaignante et avait apporté des améliorations aux processus pour réduire la probabilité d’événements similaires à l’avenir.

Au moyen de notre processus de règlement, certains organismes de soins de santé ont fourni une formation et une éducation supplémentaires au personnel, amélioré la planification des rendez vous et réduit les temps d’attente. Nous avons également vu des organismes intégrer des approches tenant compte des traumatismes dans leur processus de plaintes. L’importance des approches tenant compte des traumatismes a été cernée comme étant un moyen clé de fournir des soins compatissants et axés sur le patient, et peut améliorer les résultats pour les patients et leurs familles si elle est appliquée à un niveau organisationnel ³.

Souvent, les plaintes incluent des préoccupations qui ne relèvent pas de notre compétence. Par exemple, si un patient a une plainte concernant une expérience à l’hôpital qui inclut des préoccupations au sujet de la décision d’un médecin concernant les soins, nous renvoyons cette partie de la plainte à un ordre professionnel. Pour le reste de la plainte, nous travaillons à garantir un règlement équitable pour les patients et leurs familles.

References

¹ Diaz Tello, F. (1er juin 2016). Invisible wounds: obstetric violence in the United States. Reproductive Health Matters, 24(47), 56–64. https://doi.org/10.1016/j.rhm.2016.04.004
² Stokes, L., Burgess, A. et Burcher, P. (30 avril 2025). Survey of OB/GYN Residents Knowledge and Practice of Trauma Informed Care. AJOB Empirical Bioethics, 1–7. https://doi.org/10.1080/23294515.2025.2497757
³ Grossman, S., Cooper, Z., Buxton, H., Hendrickson, S., Lewis-O’Connor, A., Stevens, J., Wong, L.Y. et Bonne, S. (20 décembre 2021). Trauma-informed care: recognizing and resisting re-traumatization in health care. Trauma Surgery & Acute Care Open, 6(1), e000815. https://doi.org/10.1136/tsaco-2021-000815

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